
Interview : Alexandre Kerjoant
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AEON FC | Pour commencer, peux-tu te présenter ?
Alexandre Kerjoant-Duval | Je m’appelle Alexandre Kerjoant-Duval, combattant à la Yoda Fight School et je combats en welterweight, donc c'est-à-dire soixante-dix-sept kilos. Et à l’AEON, ce sera mon deuxième combat amateur.
Qu'est-ce qui t'a donné envie de te lancer dans le MMA ?
C'est parti de quelque chose de futile, entre guillemets. À la base, je faisais de la musculation, mais je n’y trouvais aucun sens, et je voulais apprendre à me servir plus de mon corps, apprendre à me défendre et à utiliser mes muscles. Et donc, j'ai effectué un stage avec mon coach Khampasath durant l'été 2023. Et c'est lors de ce stage que je suis tombé amoureux de ce sport. Depuis, je n'ai pas arrêté le MMA.
Avant de te lancer dans le MMA, tu suivais ce sport ?
Quand j'ai commencé à m'y intéresser, ça coïncidait avec le premier UFC Paris. Donc, ça tape dans l'œil, forcément.
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ce sport ?
Ce qui m'a vraiment marqué dès mes débuts, c’est tout ce panel technique de grappling, de MMA où chaque mouvement, chaque main, chaque pied placé compte. C'est ce qui m'a vraiment fasciné dans ce sport. Quand on ne connaît rien, on se dit que ce sont juste des personnes qui se tapent dessus. Mais quand on connaît ce sport, on se rend vraiment compte de tout l'aspect technique et toutes les possibilités qu'il y a. Et c'est vraiment ça qui m'a passionné et m'a donné envie de continuer et d'apprendre toutes ces techniques.
Comment définirais-tu ton style de combat ?
Je pense que c'est encore tôt pour vraiment me donner un style. J'apprends encore beaucoup tous les jours et de tout le monde. En combat, je suis très hargneux, je ne lâche jamais, du début jusqu'à la fin, de la première seconde jusqu'à la dernière. Après, je vais être très axé aussi sur le sol aujourd'hui, mais aussi mon striking. Franchement, je ne saurais pas encore aujourd'hui dans quel type de combattant me placer. J’attends de voir mes prochains combats pour vraiment déterminer là où je peux faire le plus mal.
Quels sont les objectifs de carrière que tu t’es fixée ?
Je me suis fixé des objectifs clairs, mais pas non plus très, très lointains, dans le sens où, pour l'instant, je ne me visualise pas encore être un combattant pro. Ce n'est pas encore dans ma tête. Je veux d'abord faire une très belle carrière amateur, et ça passe par les championnats d'Europe et championnats du monde. C'est mon objectif : performer au plus haut niveau amateur.
Que ressent-on après une victoire ? Qu’as-tu après ton premier combat gagné ?
Mon premier combat, c'était un inter-club. Mais le cadre faisait très professionnel, parce que c'était comme de l'amateur, juste il n'y avait pas d'organisation référente. Donc, quand j'ai gagné, j’ai poussé un cri de rage. Quand l'arbitre nous sépare, puisque je gagne par TKO au deuxième round, je ressens beaucoup de soulagement et de rage. Tous les entraînements ressortent, en fait, et c’est une joie vraiment immense. Le combat était très difficile puisque j'avais subi un knockdown au premier round, mais je n’ai rien lâché, je me suis accroché et au deuxième round, je suis revenu pour punir.
Donc, oui, quand je gagne, c'est autant de la rage que du soulagement puisque je sacrifie tout pendant mes préparations : l'alimentation, ma famille, mes amis. Je mets toutes les chances de mon côté pour ne pas avoir de regrets le jour du combat. Après une victoire, tout ressort. C'est pour ça que je combats avec la rage en fait. C’est elle qui me donne l'envie de gagner et elle ressort quand je gagne.
Comment tu te projettes pour ton prochain combat à l’AEON FC ?
L’organisation a l’air vraiment qualitative, donc je sens que ça va être une super belle soirée. J’ai hâte de combattre dans cette grande salle, le Zénith de Pau, de performer devant tous les spectateurs, devant mon coach et de montrer vraiment ce dont je suis capable. Lors de mon premier combat amateur, j’ai gagné à la décision, mais je n'étais pas satisfait à 100% de ma performance. Donc à l’AEON FC 1, je veux performer comme je sais que j’en suis capable.
C'est-à-dire que tu veux dominer de bout en bout ?
Domination, oui, mais surtout être un peu plus relâché. C’est-à-dire jouer toutes les cartes que j’ai en main dans ce combat pour montrer que je peux dominer debout et au sol, et que je ne vais pas laisser mon adversaire respirer. Je veux vraiment montrer toutes mes capacités de grappling et de striking.
Que veux-tu dire au public de l’AEON FC qui va te suivre, qui va te voir combattre le 25 octobre au Zénith de Pau ? À quoi peuvent-ils s’attendre de ta part ?
Le 25 octobre, le public peut s'attendre à une vraie guerre, une domination et surtout à un combat qui va les faire vibrer. Mais pas seulement le mien : tout le monde. Franchement, ça va être une soirée exceptionnelle. Ceux qui ne connaissent pas le MMA ou qui connaissent déjà vont être ravis de voir mon combat. Ils vont voir du striking, du sol, des projections, ils verront de tout. Je vais essayer de leur faire aimer ce sport et qu’ils prennent du plaisir durant cette soirée.
Si tu pouvais affronter n’importe quel combattant, actuel ou passée, amateur ou professionnel, qui choisirais-tu ?
Je pense à Conor McGregor, qui m'a fait rêver dans ses débuts et quand il a été double champion. Je sais que debout et même au sol, je ne verrai pas le jour, mais ce serait un honneur de combattre contre lui et de voir toute sa palette technique incroyable, même son sol qui est sous-estimé. Un combat contre Connor, ça me ferait bien kiffer.