
Interview : Jeffrey Durand
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AEON FC | Pour ceux qui ne te connaissent pas encore, qui est Jeffrey Durand, en quelques mots ?
Jeffrey Durand | J'ai 23 ans, je viens de la Côte basque, je suis un combattant amateur qui a commencé il y a deux ans et demi. J’évolue au sein du club Gracia Legends, un club orienté grappling et JJB. J’ai complété mon style avec des boxeurs, un très bon préparateur physique, Patrick Bidart, et d’autres camps qui se sont ajoutés depuis.
Comment es-tu tombé dans le MMA ? Quel a été le déclic ?
C’est assez drôle. Je ne connaissais pas du tout le MMA. Je m’y suis intéressé très tard, pendant le confinement. Des potes m'ont téléchargé UFC 2 sur la PlayStation, un vieux jeu qui était gratuit à l’époque. On a commencé à jouer tout le temps, et à la fin du confinement, je me suis dit que j’aimerais bien tester en vrai. Je me suis inscrit dans la salle la plus proche de chez moi, celle dont on parlait le plus. J’ai accroché direct et je n’ai jamais arrêté.
Qu’est-ce qui t’a plu quand tu as commencé ?
J’avais déjà des facilités au sol grâce à mes années de judo. Ce qui me plaît, c’est le challenge des sports de combat, ce contact, cette préhension. J’ai commencé par ça, puis j’ai voulu progresser, donc j’ai ajouté des cours de pieds-poings, de boxe. J’ai dû adapter mon judo au grappling, et ça a très vite bien marché.
Où en es-tu dans ta jeune carrière ? Quel est ton plus gros accomplissement à ce jour ?
Dernièrement, je me suis qualifié pour les championnats de France, un objectif que j'avais depuis un an. J’ai perdu dès le premier combat, mais ça m’a permis de mieux me connaître, de me confronter aux meilleurs de ma catégorie et d'appréhender le haut niveau. J’ai aussi combattu en Espagne, dans de grandes salles, ce qui ne me dérange pas du tout. Au contraire, ça me galvanise. J’ai hâte de revivre ça avec vous au Zénith de Pau.
Quand on débute comme toi, est-ce qu’on se fixe des objectifs à long terme ? Tu as un rêve dans ce milieu ?
Mon objectif est de me surpasser à chaque fois. Je ne me projette pas trop loin. Chaque petite victoire me suffit. Me fixer des objectifs trop ambitieux me détourne de mon travail quotidien. Je suis content d’affronter des adversaires de plus en plus forts. Je connais mes capacités. Je sais qui je peux affronter ou pas. Je préfère avancer étape par étape.
As-tu un surnom ?
Je n’en ai pas encore. Je pense que ce sera aux gens de m’en donner un quand ils verront mon style. Ce sera une évidence.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, parle-nous un peu de ton parcours, ton environnement, ce qui t’a forgé à devenir le combattant que tu es aujourd’hui.
J’ai grandi avec ma mère. Elle m’a inscrit très tôt au judo, que j’ai pratiqué pendant sept ans. À un moment, j’ai arrêté les sports de combat, mais j’ai ressenti le besoin de me reprendre en main. Le sport de combat s’est imposé naturellement pour me dépasser, me recentrer mentalement et prendre soin de moi physiquement.
Tu vas combattre en octobre à l’AEON FC. Qu’est-ce que ça représente pour toi ?
C’est un vrai tremplin. Ça va me permettre d’être plus visible, dans une organisation jeune où il y a encore beaucoup à construire. J’aimerais y jouer un rôle important. En plus, c’est dans ma région, donc c’est parfait.
Que veux-tu prouver le 25 octobre, à toi-même comme au public ?
Je veux prouver que je suis capable de dominer un combat dans toutes ses phases : sol, striking, contrôle. Dans l’entièreté du combat.
On est à quatre mois du combat. Dans quel état d’esprit es-tu ?
Je m’entraîne fort, comme toujours. Le combat est encore loin. On va bientôt commencer à travailler spécifiquement sur mon adversaire. Je suis dans un bon état d’esprit et j’ai vraiment hâte.
À quoi peut-on s’attendre de ta part dans la cage le 25 octobre ?
À une guerre, tout simplement. Beaucoup le disent, peu le font. Moi, sur tous mes combats, on peut dire que je sais faire la guerre. Et c’est ce que ce sera le 25.
Si tu avais un message à adresser à ton futur adversaire, ce serait quoi ?
Prépare-toi. J’espère que tu t’entraînes aussi dur que moi, parce que ce ne sera pas simple. Si tu veux gagner, il faudra aller me chercher. Je serai là, déterminé, prêt à répondre.
Si tu devais décrire ton style de combat en trois mots ?
Polyvalent, animal, instinctif.
Tu parlais plus tôt de ta salle qui est plutôt axée grappling. On imagine que c’est un de tes points forts en combat ?
Pas forcément. J’ai mis de l’énergie dans tous les domaines. Je suis un combattant complet. Même si j’ai encore peu d’années de MMA, je maîtrise l’ensemble des disciplines et je peux les appliquer dans la cage.
On le sait, le MMA est un sport très spectaculaire. Est-ce que tu te prépares aussi pour le show, pour impressionner le public ?
Oui, bien sûr. Quand je prépare un combat, je travaille sur des axes. Dernièrement, je voulais gérer cette dimension du spectacle, être libre dans la cage tout en restant focus. Et ça marche bien. Je suis satisfait.
Donc, on peut s’attendre à du spectacle pendant ton combat ?
Il y aura du spectacle. J’espère ne pas décevoir, mais je ne pense pas. Tous ceux qui ont vu mes combats en sont sortis satisfaits.
Tu as déjà ta musique d’entrée ?
Pas encore, c’est en cours de réflexion. Ce sera quelque chose qui claque. J’hésite entre de la UK Drill et du rock. C’est assez varié.
Si tu devais faire passer un message aux fans de MMA qui ne te connaissent pas encore, que leur dirais-tu ?
Montez dans le train maintenant ! Vous ne verrez pas ça tous les jours. L’organisation est carrée, les combattants aussi. Ça va être un beau spectacle.
Et pour finir : pourquoi ton combat est celui qu’il faut absolument voir ?
Parce que je suis un athlète polyvalent, et que je vais tout donner dans la cage. J’aime vraiment ce que je fais, je fais tout pour bien le faire. Ça va donner quelque chose de fort. Ce sera beau à voir.