Interview : Myriam Boutayeb

Interview : Myriam Boutayeb

AEON FC | Depuis combien de temps pratiques-tu le MMA ?

Myriam Boutayeb | Depuis un an. J’ai découvert ce sport à un moment où je n’étais pas bien. Je suis quelqu’un de très nerveuse et j’ai senti que j’avais besoin d’évacuer. J’ai franchi la porte d’une salle et j’ai tout de suite accroché.

Pourquoi avoir choisi le MMA plutôt qu’un autre sport de combat ?

Parce que dès que j’ai essayé, j’ai senti que c’était fait pour moi. Le MMA, ce n’est pas seulement de la technique, c’est aussi beaucoup d’instinct. On peut utiliser plusieurs dimensions, notamment le sol. Ça m’a plu tout de suite et je sais qu’avec le temps, la technique viendra.

Où en es-tu dans ta jeune carrière ?

J’ai déjà combattu en Espagne, mais j’ai perdu car je me suis disqualifiée en frappant à la tête, ce qui n’était pas autorisé. Ensuite, j’ai combattu à Montauban lors d’un gala : j’ai gagné au deuxième round.

Quelle est ta plus grande fierté jusqu’à présent ?

C’est d’avoir réussi à rentrer dans une cage et d’y libérer l’animal en moi.

Qu’as-tu ressenti la première fois que tu es montée dans la cage ?

Une adrénaline énorme. J’étais comme un animal, sans lucidité, je n’écoutais pas, je faisais ce que je voulais.

Tu n’avais jamais ressenti quelque chose d’aussi intense auparavant ?

Non, jamais.

As-tu un surnom ?

Oui, Dokaliya.

Que signifie ce surnom ?

C’est le nom de ma région d’origine, celle où j’ai grandi. C’est une région qui a connu la guerre, et ses habitants sont des guerriers entre guillemets.

Que représente pour toi le fait de combattre à l’AEON FC le 25 octobre ?

C’est une libération. Ce sera le moment où je pourrai être vraiment moi, faire ce que je ne peux pas forcément exprimer ailleurs.

Qu’aimerais-tu prouver au public et à toi-même lors de ce combat ?

Que je suis capable d’y arriver et que je suis forte. C’est le but du MMA.

Comment te sens-tu à trois mois de l’événement ?

Motivée et déterminée. En ce moment, c’est compliqué car les vacances ralentissent les entraînements, mais tout reprendra en septembre. Ce sera un gros mois pour être prête. Pour l’instant, je travaille surtout la force, et la technique suivra.

Si tu pouvais adresser un message à ton adversaire, que dirais-tu ?

Bon courage à elle. Je n’ai pas de haine, je respecte mon adversaire. On est toutes les deux là pour la même chose. La meilleure gagnera, mais même en cas de défaite, on apprend toujours.

Est-ce que tu te prépares avant tout pour gagner, ou aussi pour impressionner le public ?

Je me prépare pour m’amuser, avant tout. Bien sûr je veux gagner et je fais tout pour, mais je veux aussi offrir du spectacle au public.

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