
Interview : Wesley Liade
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AEON FC | Pour commencer, peux-tu te présenter en quelques mots et nous dire depuis combien de temps tu pratiques le MMA ?
Wesley Liade | Je m’appelle Wesley Liade, j’ai 32 ans. À la base, j’ai commencé par la boxe anglaise vers l’âge de 10 ans. Ensuite, je suis passé au MMA il y a environ cinq ans.
Pourquoi avoir choisi le MMA ?
C’est un tout. Plus jeune, j’étais assez bagarreur. La boxe anglaise m’apportait quelque chose, mais il me manquait de la variété. En MMA, il y a le sol, la lutte, le grappling, les pieds-poings… tu n’es jamais dans ta zone de confort. Tu peux affronter un grappleur, un lutteur, un samboïste ou un spécialiste du striking. Chaque combat est différent et chaque adversaire peut te mettre en danger. À mon âge, je pourrais rester en anglaise, dans mon confort, mais je préfère chercher la difficulté.
Quelle est ta plus grande fierté dans ta carrière ?
Avoir commencé le MMA quand ce n’était pas encore légalisé en France et être allé combattre en Espagne, à une heure de Pau. Là-bas, les Français n’étaient pas forcément bien vus, ce qui rajoutait de la pression. Je me souviens de mon tout premier combat : je n’avais fait que deux cours de sol, je venais du pieds-poings et de l’anglaise. Quand je me suis retrouvé au sol, j’ai compris la difficulté. Se relever avec les jambes qui tremblent alors qu’il reste six minutes, tu sais que tu es dans la galère. Malgré ça, j’ai enchaîné beaucoup de combats en Espagne. Le 25 octobre sera seulement mon deuxième combat en France.
Que représente pour toi le fait de combattre en France, et surtout à domicile, à Pau ?
C’est énorme. Mon premier combat en France, c’était en avril à Chambéry, au Duel Fighting, contre un Français. Rien que d’entendre tout le monde parler français autour de moi, ça m’a marqué. Combattre chez moi, c’est une fierté immense. Je viens d’un quartier défavorisé et ici je suis un peu l’enfant de la ville, un exemple. Ça me motive encore plus. Le 25 octobre, pour moi, ce sera Noël.
As-tu un surnom dans la cage ?
Oui, “Maka”. Ça vient de “macaque”, parce que quand j’étais petit je grimpais partout. C’est resté.
Comment ton environnement a forgé le combattant que tu es ?
J’ai grandi à la Ousse des Bois, l’un des quartiers les plus populaires de Pau. Le quartier m’a beaucoup forgé. J’ai un fort caractère, je n’accepte pas qu’on me marche dessus. Le quartier m’a appris à être entier, à rester moi-même. J’aime la rivalité, j’aime quand il y a du répondant en face, même avant le combat. Ce n’est pas de la méchanceté, c’est ma manière de vivre la confrontation.
Que représente pour toi l’AEON FC ?
Une grande fierté de participer à la première édition. J’ai envie de marquer les esprits, et je sais que je vais le faire. Le 25 octobre, pour moi, c’est Noël. Je pense au combat tous les jours, je le vis déjà dans ma tête. Ce n’est pas du mauvais stress, c’est de l’excitation.
Qu’aimerais-tu prouver le 25 octobre, à toi-même et au public ?
Je sais qui je suis en tant que sportif, je n’ai plus besoin de me le prouver. Par contre, je dois le montrer aux gens. Tout ce qu’ils voient sur Instagram ou dans mes anciens combats, je veux qu’ils le voient en vrai. Je dois faire un combat complet, sortir de ma zone de confort et montrer ce qu’est le MMA. Dans ma ville, avec d’autres combattants, on est l’image de ce sport. La pression est là, mais elle est positive.
À quoi peut-on s’attendre de toi dans la cage ce jour-là ?
À du spectacle. Je ne veux pas seulement gagner, je veux offrir un vrai show. J’espère que mon adversaire sera prêt, parce que je veux un grand combat.
Un message pour ton adversaire ?
Prépare-toi. Fais des abdos, du gainage, prépare ton cou, parce que je ne suis pas sûr que sa tête reste bien accrochée. J’ai vu son style et je m’y prépare. Qu’il fasse surtout beaucoup de cardio, c’est ce qui lui manque le plus.
Décris ton style en trois mots.
Striker, provocateur, dominateur.
Te prépares-tu seulement pour gagner, ou aussi pour le spectacle ?
La victoire est obligatoire quand on rentre dans la cage, mais ça ne suffit pas. Il peut se passer beaucoup de choses ; j’ai déjà eu de grosses blessures en combat. Le MMA, c’est aussi un spectacle, pour soi et pour le public. Quand l’arbitre ferme la cage et que tu es enfermé avec un gars qui veut te couper la tête ou t’étrangler, tu ressens quelque chose d’unique. Et je ne maîtrise pas encore le MMA à 100 %, comme beaucoup en amateurs. C’est justement ça qui m’excite.
Quelle est ta définition d’un vrai combattant ?
Quelqu’un qui répond présent au moment X, dans la cage. Pas avant, pas après. Pour moi, un vrai combattant doit être complet.
Un message aux fans qui ne te connaissent pas encore ?
Montez dans le train. Prenez vos places ou suivez le live, parce que le 25 octobre, ça va chauffer.
Pourquoi ton combat est-il celui qu’il faut absolument regarder ?
Parce que je vais mettre un KO. Les autres combats seront super, mais le mien sera un vrai combat, de ceux que tout le monde aime voir. Ce que je vais lui mettre dans la tête, vous vous en souviendrez.